Lettre des entraîneurs
de LOFA
6

Par Thierry MAQUET
 Avril 2002

Bonjour à tous,

Notre actualité c’est avant tout la préparation des interclubs. J’ai envoyé dans les 3 sections le récapitulatif de l’inventaire des ressources que nous avions effectué lors de notre précédente réunion d’entraîneurs. J’ai souhaité que ce projet soit affiché sur les lieux d’entraînement et que chaque athlète pressenti puisse le recevoir personnellement afin de se préparer autant que faire se peut, aussi bien physiquement que psychologiquement. Les règles de composition d’équipe ont également été rappelées.

Dès maintenant, cette échéance doit nous unir autour d’un objectif commun au delà du clivage des sections. Nous devons faire le point à l’issue de la compèt du 30 avril à Ozoir (si elle ne se termine pas trop tard ! ! !)

Bonne lecture et à bientôt

Thierry MAQUET

 

 

 Sommaire de ce  numéro 6 :

   SAVOIR PROFESSIONNELS EN MATIERE D'ENTRAINEMENT

   LE STRESS ; CE MAL QUI VOUS VEUT DU BIEN

   LES LANCERS DANS LA REVUE EPS

   ENDURANCE ET FORCE, LA PLACE DE LA MUSCULATION

   

       SAVOIRS PROFESSIONNELS EN MATIERE D’ENTRAINEMENT

Sous le titre « Les experts en questions » Norbert Krantz et Laurent Dartnell font paraître aux Editions de l’INSEP un ouvrage qui cherche à débusquer les savoirs dits « cachés » du métier d’entraîneur. Non pas les « secrets », mais plutôt les savoirs implicites, c’est-à-dire ceux qui n’ont généralement pas fait l’objet d’écrits et qui se perdent lorsque l’entraîneur s’en va. Sans doute parce qu’il a besoin pour avancer, davantage de certitudes que d’interrogations, l’entraîneur se forge les hypothèses qui fondent son travail.

Il s’est donc agit, à travers un questionnaire de 20 questions concernant principalement la méthodologie de l’entraînement et présenté à 45 entraîneurs de 25 sports différents, de faire émerger leurs hypothèses ou leurs savoirs.

1. Quels sont les mots que vous associez aux différentes notions fondamentales suivantes : performance, processus d'entraînement, entraîner, technico-tactique, aptitudes, stress ?

2. Évoquez en quelques phrases ou mots ce qui caractérise la « difficulté » de votre discipline sportive.

3. Quels problèmes posent la programmation d'entraînement dans votre sport ?

4. Programmer ou « réguler au quotidien » l'entraînement, quelle est votre opinion ?

5. À quelle logique (lignes directrices) la programmation d'entraînement dans votre discipline sportive doit-elle obéir ?

6. Quelle importance accordez-vous à l'individualisation des plans d'entraînement ? Comment résolvez-vous la question « des points forts/points faibles » ?

7. Comment évaluez-vous les effets du processus d'entraînement que vous avez mis en oeuvre ?

8. Quels paramètres utilisez-vous pour définir une charge d'entraînement ? Comment identifiez-vous les niveaux de sollicitation ?

9. Proposez le contenu d'un microcycle en période de préparation en termes de dominantes.

10. Proposez le contenu d'un microcycle en période compétitive en termes de dominantes.

11. Pouvez-vous dégager un certain nombre de critères vous conduisant lors d'une séance, à modifier le contenu ?

13. Rôle et place de la récupération au sein du processus d'entraînement ?

14. Quel(s) rôle(s) doit jouer l'entraîneur au sein du système Performance Entraîné - Entraînement ?

15. Peut-on distinguer certains aspects particuliers concernant la préparation psychologique dans le cadre de votre système d'entraînement ?

16. De quelles façons motivez-vous les sportifs lors des séances d'entraînement ?

17. Comment décelez-vous les signes précurseurs d'une fatigue excessive ?

18. Quels sont les outils scientifiques ou les tests de terrain que vous utilisez pour contrôler les effets de l'entraînement ?

19.Y-a-t’il des faits qui vous ont amené au cours de votre carrière à modifier votre conception de l'entraînement ?

20. Quelle importance accordez-vous à l'observation effectuée à l’œil nu par rapport à d’autres outils de recueil d'informations ?

Pour chacune des ces questions, les auteurs :

·         Reprennent une phrase ou une définition qui leur paraît particulièrement pertinente

·    Synthétisent lorsque cela est possible l’ensemble des réponses. Sur certains sujets, la pensée est d’ailleurs loin d’être unique (question 15)

·     Reconstruisent sous forme de tableau les problématiques essentielles sur chacune des questions.

 

Pour se procurer l’ouvrage :

·         Sur le catalogue de l’INSEP http://www.insep.jeunesse-sports.fr/Sdp/formul.php?type=1

·         Vente à l’INSEP : Tel 01 41 74 41 50

Fax 01 41 74 44 02

·         Sur Internet Le site de VIGOT paiement en ligne sécurisé.

 

        LE STRESS ; CE MAL QUI VOUS VEUT DU BIEN

 Le stress est une réaction utile favorisant un acte précis vis à vis d’une situation afin :

-          de la maîtriser

-          de s’y adapter

-          ou d’y échapper

Ainsi l’émotivité, par le biais du cortex cérébral, véhicule un certain nombre d’ajustements cardio vasculaires dont le rôle est de faire face aux exigences de situations inhabituelles. On constate par exemple une augmentation sensible de la fréquence cardiaque par anticipation avant le départ chez les sprinters. Cette augmentation serait même calibrée en fonction de la durée de l’épreuve, et ceci d’autant plus que le sujet est entraîné.  Il est possible d’interpréter ces ajustements comme une réaction intelligente et inconsciente de l’individu afin de lutter contre l’inertie de fonctionnement des systèmes producteurs d’énergie. Les réserves de l’organisme seraient de cette façon plus rapidement mobilisées.

De  même , le stress va élever le niveau de vigilance du sportif. Cela va lui permettre d’avoir un seuil d’excitabilité neuro-musculaire plus faible, et donc d’être plus « réactif » . Le métabolisme de base sera dans ces conditions plus important et donc plus consommateur d’énergie. On comprend  que le stress sera utile dans la courte période qui précède l’effort mais plus nuisible sur le long terme.

Il est cependant très difficile de déterminer quelle est la bonne dose de stress, tant ce phénomène est soumis à la diversité et à la complexité des individus et des situations. Chacun doit donc apprendre à se connaître dans ce domaine pour essayer de définir son seuil optimal , celui qui permet de se transcender. Ceci sera particulièrement profitable à ceux qui se reconnaîtront dans l’un des deux extrêmes. D’un côté celui qui n’est pas suffisamment mobilisé dans l’action, de l’autre celui qui a tendance à perdre une partie de ses moyens.

.Si vous voulez en savoir plus et découvrir quelques techniques destinées à contrôler le stress :

Le stress,  Jean Louis DUBIER et Isabelle INCHAUSPE   Editions du Milan

 

     LES LANCERS DANS LA REVUE EPS :

Dossier FFA dans le numéro 204 mars avril 1987

-          Généralités sur les lancers athlétiques :Martial AUZEIL

-          Le poids : Yves BROUZET

-          Le disque : exigences techniques et situations pédagogiques, Michel THIEURMEL

-          Le marteau : une démarche adaptée pour débutants, Martial AUZEIL

-          Le javelot : réflexion sur la pédagogie du lancer, Jean RITZENTHALER

     ENDURANCE ET FORCE, LA PLACE DE LA MUSCULATION

Ces deux qualités physiques fondamentales sont apparemment contradictoires, surtout si l’on envisage l’endurance au sens restreint du terme, c’est-à-dire assimilée aux épreuves sollicitant principalement  la filière aérobie (du 3000m au marathon). On peut, en effet, s’interroger sur l’utilité d’un travail de musculation développant la force chez un coureur de demi fond ou autre cycliste. Un tel travail n’ expose-t-il pas à terme à une modification de la typologie musculaire, conduisant à une augmentation du pourcentage de fibres rapides et à une diminution du pourcentage des fibres lentes ? Ne risque-t-il pas en augmentant sa masse musculaire de prendre du poids, de rendre plus difficile l’oxygénation cellulaire , et d’être finalement moins efficace ?

Après un bref aperçu des connaissances physiologiques sur ces questions, je vous propose les résultats de travaux expérimentaux réalisés par des chercheurs Finlandais sur ce thème. 

 

Les conséquences d’une augmentation de la masse musculaire :

-          L’augmentation du diamètre des fibres musculaires accroît la distance que doit parcourir l’O2 pour arriver jusqu’aux mitochondries.

-          Un entraînement à faible vitesse induit à long terme un accroissement du pourcentage de fibres lentes. L’inverse semble beaucoup plus difficile à obtenir. Un entraînement en force ne diminue pas le nombre de fibres lentes.

-          Un travail avec des charges lourdes et avec peu de séries permet de gagner en force sans prendre de volume.

 

Les travaux des chercheurs Finlandais :

L’ étude consistait à réduire de 30%  l’entraînement en endurance chez des skieurs de fond de bon niveau et de le remplacer par un entraînement en force de type explosif. Au bout de 6 semaines les performances aérobies n’avaient pas diminué alors que la puissance musculaire s’était considérablement accrue. Le même type de travail a été réalisé avec des coureurs d’orientation. Au bout de 9 semaines le groupe qui s’entraînait en force et en endurance avait plus nettement amélioré son temps sur 5 km que le groupe qui faisait 100% de travail aérobie.

 

Interprétation, explications :

Le travail en force améliore le potentiel anaérobie, ce qui est un atout indéniable en fin de course ou lors de changements d’allures ( côtes pour les cyclistes)

Le travail de force diminue le coût énergétique du déplacement chez les coureurs, notamment  grâce à une diminution du temps de contact du pied au sol.

 

Conclusion : 

Si la musculation peut apporter un plus au coureur de demi fond, un certain nombre de précautions doivent être prises afin de ne pas blesser le sportif :

-          travail de préparation physique général au préalable

-          augmentation très progressive de la charge de travail

-          qualité du placement et choix des exercices

-          choix des procédés pour de pas augmenter la masse musculaire

-          valider le travail par une utilisation motrice spécifique en fin de séance

-          ce travail doit évidemment rester complémentaire

 

 

 

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Dernière modification : 03 novembre 2002